- Je n’aime pas te voir te tourmenter ainsi Ayam. Intervint son amie avec sollicitude ,ébauchant un sourire triste la jeune El Aed fit :

- Je le voudrais tant moi aussi .

Rajâa l’encouragea à s’assoupir :

- Le sommeil résorbera ta fatigue, au réveil tes idées seront nettement plus nettes, plus optimiste .

- Et toi tu vas rester seule ? Protesta son hôtesse .

- Je tiendrais compagnie à Oum Aïcha et par la même occasion je mettrai de l’ordre dans ton courrier .

Se levant, elle ferma les persiennes des deux fenêtres. Le visage surmonté d’un sourire affectueux

elle dit :

- Agite la clochette posée sur ta table de chevet si tu as besoin de quoi que ce soit .

Fermant les yeux Ayam s’efforça de faire le vide, elle recourut à un vieux stratagème,  apprit de sa grand-mère maternelle, imaginant une scène son arrière conscience lui insuffla vie et corps.

Nickod et Wael se rencontrèrent à la porte principale de la ferme, les voitures garées dans la cour du devant Samed déclara :

- Trois heures pour pouvoir arracher le droit d’une sortie sans parler des tergiversations des préposés au dépannage du téléphone, ils doivent avoir au préalable le feu vert de la police militaire .

- Ne vous laissez surtout pas abattre, j’ai du neuf pour vous. Le suspect chausse du 48, la marque de la chaussure est Chebel, il y a trois boutique en ville qui la vendent, je viens de remettre les copies de l’expertise à votre avocat .

- A mon avis l’une des empreintes de pied relevée devrait correspondre à cette semelle. Observa Wael en ouvrant la porte d’entrée, à savoir si la police fera convenablement son travail ?

Nidock se taisait :«Que Vidom soit coupable ou non les ordres sont formels, le dossier devra être classé pour manque de preuve.» Se disait-il, devrait-il révéler la vérité aux Samed ? Ce serait anéantir le peu de foi qu’ils entretiennent dans un système raciste et inique, dans les circonstances actuelles ce serait saper leur moral déjà vacillant, alors qu’il était  fermement convaincu que tout n’était pas encore perdu. Prenant son portable, il le tendit à Wael :- Utilisez-le tant que la ligne n’est pas rétablit, je suis porteur d’une bonne nouvelle, le sénateur Pedro De Chavez séjournera pendant 24 H  à la ferme dés après-demain .

Samed stupéfait fit :*

- Ainsi Gouvim s’est laissé faire .

- Non, il est contre l’idée de ce séjour mais c’était sans compter  l’obstination et l’acharnement de Backthrom.

- Pardonnez-moi un instant, je voudrais aller réjouir ma femme. Fit Wael