14                                                                                                 *On s'excuse auprès de nos honorables lecteurs, un chapitre a été omis donc on y a remédié et vous devriez relire les épisodes 43-44-45                

A partir de mardi les évènements se précipitèrent. Wael réincarcéré, Issam Samed et Lewis Backthrom repartirent à Jérusalem assister à l’ouverture de la session parlementaire du printemps, le sénateur Pedro De Chavez quitta Israël quarante-huit heure après sa visite aux Samed .

Mochd décida de s’absenter une huitaine de jour de la Galilée du Nord, Nidock après une soirée orageuse avec Golda trancha la dispute qui menaçait de s’envenimer en partant à Haïfa 48H avant la tenue du congrès. Il tint à rendre visite avant son départ à Ayam Samed, il se surprit à lui raconter ses déboires avec sa femme. Levant ses yeux sur la palestinienne assise entre Oum Aïcha, Nahar et Rajâa il ne put s’empêcher de murmurer :- C’est bien la première fois que je parle de ma vie privée à une personne étrangère madame .

La jeune femme fit gravement :- Ce qui vous a touché particulièrement est que madame votre femme a approuvé le crime de Mochd, savez-vous le pourquoi de son attitude ? Si vous le saviez je ne pense pas que vous auriez osé m’en parler. Je vais vous le dire pourtant, Golda Barstein Nidock a réagit en vrai juive sioniste pour qui Israël l’état éternel prime sur toute autre considération, y compris vis-à-vis de ses sentiments envers son mari. Ce qui vous a blessé dans votre amour-propre est que votre épouse aime Israël plus qu’elle n’aimera jamais Ephraïm l’homme, le mari, l’amant, l’ami, le frère que vous êtes envers elle. Monsieur Nidock, je comprend votre femme ,je respecte son amour pour Israël et j’ose croire que vous comprendriez mon propre amour pour cette terre que nous nommons Palestine ,j’aime cette terre qui m’a porté dans son sein des millénaires durant et j’aime par-dessus tout le créateur de cette terre, c’est pourquoi quoiqu’il arrivera, je dois vous avertir, ni moi ni Wael ni aucun de nos descendants ne renonceront jamais à nos droits sur cette terre. Jamais que Dieu m’est témoin jamais, O grand jamais nous ne vous abandonnerons notre sol, ce sermon est un sermon de sang, et mon sang a coulé sur cette terre. Ne l’oubliez jamais .

Hook n’ayant pas réussi à décrocher un laisser passer, appela Ayam et lui soumit les propositions de la banque Shalom :

- Voudriez-vous remettre une copie à maître Jawad, je devrais pouvoir venir à votre bureau le jour même du jugement ,et vous fournir une réponse finale .

Malek Khathâr se manifesta le mercredi au téléphone :

- J’ai tout entrepris pour pouvoir arracher un droit de visite à Wael ou pour venir discuter avec vous à la ferme, en vain, j’ai un magnifique cadeau pour vous, je ne vous le révélerai que demain ,pouvez-vous patienter 24H ?

Elle hésita avant de répondre :- Je puis patienter, je suis désolée je dois écourter cette communication, à demain si Dieu le veut .

La jeune femme avait passé toute la matinée à guetter l’arrivée de Elias Jawad, deux jours plus tôt elle l’avait chargé de présenter une autorisation de sortie pour Akka. Malheureusement, il se heurtait à des refus réitérés, aujourd’hui c’était sa dernière tentative. A tout prix elle devait parler à sheikh Nouri de la fondation islamique de la mosquée Ibn Rochd, elle n’avait pu le joindre sur ses deux lignes téléphonique. Oum Aïcha la veille l’avait presser de lire la lettre posthume de Zakariya El Aed .