Nous exposant une copie d’un livre sur la connaissance des différentes cultures et religions, Mr Shabbir nous désigna la photo d’une femme musulmane, la tête recouverte d’un voile noir, elle avait le visage couvert d’un demi-masque en fer !

Prodiguant des efforts immenses auprès de différents organismes, Mr Shabbir réussit finalement à corriger cette vision erronée de la femme en Islam et put apporter une juste mesure des droits et devoirs de la femme musulmane, la photo changé. Le visage de la femme musulmane était libre avec une écharpe couvrant cou et cheveux d’une couleur clair.

Lisant un paragraphe sur l’histoire de l’Islam dans les livres de l’enseignement secondaire, cela me fit plaisir que l’auteur de l’article avait relevé le message de tolérance qu’a véhiculé l’Islam à travers les siècles et dés le départ.

J’écoutais l’exposé de Mr Shabbir en ayant en mémoire les attaques du 11 septembre, la manière de Ben Laden a gravement nuit au message de paix et de miséricorde de l’Islam. Se solidariser avec les causes des musulmans ne peut en aucune manière permettre la mise à mort de civils. Ben Laden pouvait bien armer la résistance Palestinienne en terre Sainte au lieu que cela soit l’Iran.

Je relevais aussi que les musulmans ne pouvaient vivre en vase clos dans un environnement aussi ouvert que les Etats-Unis d’Amérique. Et l’une des faiblesses de la présence musulmane était l’absence d’homogénéité entre les différents courants et écoles religieuses, résultat, aucune voix musulmane forte n’était entendue partout en Amérique.

La ligne que défend courageusement Mr Shabbir est celle d’une efficacité porteuse de richesse, de diversité et de perspectives. Rester en retrait ne servira guère les Musulmans d’Amérique, aussi travailler de concert avec les différents acteurs de la société Américaine peut relever le niveau de conscience et de connaissance envers l’Islam.

Je louai Allah pour ce séjour, une occasion réelle de pouvoir cohabiter avec une réalité Américaine pleine de promesse.

« Agir n’est pas un vain mot en terre d’Amérique. » Nous avait fait remarquer notre hôte. Personnellement, je l’avais constaté dans nos meetings et nos déplacements. Nous nous leurrons si nous continuons à croire que le droit est fort de son pouvoir. Le droit en Occident doit être soutenu par une communauté à cheval sur ses revendications, et jusqu’ici nous n’avons que trop perdu de temps à compter sur une compréhension qui tarde à venir, d’où les Américains moyens vont-ils comprendre que l’Islam est paix et amour s’ils ont pour seul interlocuteur Ben Laden et sa Qaeda douteuse ?

Et cessons une fois pour toute de nous accuser mutuellement et à regarder l’autre Musulman comme étranger à nous. Que nous parlons Arabe ou non, que nous appartenons à des écoles d’Ijtihad différents, cela devrait n’entraver en rien notre sens de l’union et notre désir de bien faire.

En déjeunons avec madame Mansuri, je l’écoutais plus attentivement. Une manière de mieux cerner le statut de musulmane en Californie :

« S’intégrer au paysage exige une préparation sérieuse, car aller vers l’autre, lui expliquer origine et valeur et partager avec lui les notions pratiques de la citoyenneté Américaine est un pas décisif dans notre parcours. » Nous avait-elle dit.

« Parfois, on se heurte à ce genre de questions : l’Amérique vous a libéré du joug de vos dictatures pourquoi, vous portez encore cette apparence désuète ? Et on lit un grand étonnement quand on leurs réponds, que notre mise que nous soyons hommes ou femmes est un critère vestimentaire dicté par Allah. » Avait-elle ajoutée.

Autre heurt celui qu’à vécut la communauté Musulmane, l’allégeance au gouvernement Américain au lendemain du 11 septembre 2001 et la guerre contre l’Afghanistan et l’Irak.

« Cela n’a pas été facile du tout de les rassurer avec quelques imams installés ici qui clamaient haut et fort que point d’allégeance n’est permis au musulman sauf à Allah et que la nationalité Américaine passait en second. »

J’imaginais nos propres concitoyens Algériens Chrétiens et Juifs, c’était un fait naturel que de s’attendre à ce que leur allégeance va vers l’état Algérien et non pas au Vatican, ou à l’entité sioniste.

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