Tant de musulmans ont trouvés un refuge aux Usa et en retour le gouvernement Américain s’attend à la loyauté d’entre eux qui se sont naturalisés Américains et tout changement de cap dans la politique étrangère devrait incomber à ces musulmans Américains, à eux de renverser la vapeur, trop longtemps indifférents à la réalité Américaine dont ils font partie finalement.

Au retour, je prenais place près de Sara :

-Alors, qu’en dis-tu ?

-Mr Shabbir a heureusement su compter sur des éléments dévoués à la cause de l’Islam et il a bien fait de les inciter à contribuer positivement pour une meilleure compréhension de notre religion. En vérité, l’environnement n’est pas hostile, c’est plutôt du scepticisme vu l’apathie de nos coreligionnaires, ai-je répondue.

Reprenant, je parlais de la prière du vendredi :

-Je dois ce soir faire le point avec les membres du groupe et je te rendrais bien entendu la réponse, m’avait dit Sara.

-Que vas-t-on faire tantôt ?

-Nous reposer pendant au moins deux heures, puis nous irons au mall, nous avons des achats à faire, m’avait annoncée Sara.

En rentrant, je revoyais mes feuillets, il y avait des vides. Parfois mes questions ne trouvaient pas de réponses, parce que le fond des problèmes débattus relevait essentiellement d’un manque de communication, c’était étrange !

En ressortant, j’en faisais la remarque à Sara :

-Quand on s’installe ici, la plupart du temps, nous pensons à chercher un job, vouloir se stabiliser est impératif, cela vient après l’idée de s’entre aider et de donner un plus à la communauté, tu as dû faire ce constat : ce n’est pas tout le monde qui s’enthousiasme pour le bien communautaire !

-Et ce n’est pas normal en terre d’Amérique, car ici si nous ne faisons pas bloc uni nous n’irons pas loin, lui ai-je répondu.

-C’est normal au contraire Afaf dans la mesure où les musulmans immigrent pour des raisons de bien-être individuel, tout d’abord c’est à soi qu’on pense.

Dans le mall, nous avons fait la tournée des magasins, je cherchais des souliers plats, j’en ai trouvé une paire plaisante, l’achetant, je me séparais quelques minutes du groupe. Regardant autour de moi, je vis tout à coup deux jeunes filles descendrent l’escalier habillés de robes d’une autre époque, fin dix-neuvième siècle. Leur souriant, je commentais :

-C’est si jolie !

-Merci, nous allons à un bal masqué. M’avait répondue l’une d’elle.

Je leur souriais, me souvenant de l’époque révolue des toilettes décente dans une Amérique d’autrefois.

-Les bals masqués existent-ils toujours Sara ici ?

-Oui. Je crois qu'à la Third street se tient la première d’un film, relatant la guerre de Sécession. M’avait répondue mon amie Tunisienne.

Regagnant l’hôtel, je passais non loin de la plage, au loin le ponton Santa Monica étaient plein de monde :

-Demain en fin d’après-midi inshâallah, nous irons nous promener sur la plage qu’en dis-tu Afaf ?

Je hochais la tête sans rien dire, l’océan Indien exerçait une grande  fascination sur moi et je voulais à tout prix prendre des photos sur le sable dos au mur de l’eau.

De retour à ma suite, je recevais un appel de ma belle-sœur, je discutais avec elle. Accomplissant la prière, je mettais à réchauffer mon dîner. Vers neuf heures Sara passa me voir :

-Eh bien ! d’après le groupe, il vaudrait mieux profiter de la visite aux studios de Universal tandis que la prière du vendredi peut-être accompli un autre vendredi, c’est l’occasion ou jamais.