J’avais sourit à la réponse de Sara, elle aurait dû plutôt rétorquer que la patience n’était pas un de mes traits de caractère.

Je ressentais pleinement ce défaut et quoique je prenais à chaque fois la résolution de me corriger surtout au cours de ce séjour en Amérique, j’échouais lamentablement. Le sentier que j’avais prit me mena vers un pic rocheux, à peine si j’avais eu le temps de détailler le panorama au-delà que la voix de Sara m’invitait à faire demi-tour.

Rejoignant le groupe, je franchissais le seuil du lieu en veillant à ne pas m’immiscer dans les échanges entre les membres de la délégation.

-Tu restes avec moi Afaf, n’est ce pas ? M’avait demandée Sara sûre de ma réponse.

Il y avait une telle foule et l’endroit était si grand que je préférais de beaucoup la compagnie de Sara qui m’avait proposé d’emblée :

-Que dirais-tu si on achetait de l’excellent pop-corn et de dresser notre programme entre temps ?

-Un programme ? je ne te suis pas, ai-je répliquée déroutée.

Elle me fit voir un kiosque où on vendait des sucreries et des rafraichissements.

-       Veux-tu du pop-corn sucré, comme cela tu ne seras pas vite assoiffée, m’avait-elle lancée.

J’avais accepté et de retour, je prenais de ses mains ma part des friandises :

-Je voulais dire par le programme, la palette de distraction du parc, par quoi veux-tu commencer ?M’avait expliquée Sara.

Dans une allée ombragée, on avaient pris place sur un banc et on s’étaient penchés ensemble sur la carte déployée par les soins de mon amie.

-Je voudrais qu’on reste toujours à l’air libre, le paysage est très vert et c’est si bon de pouvoir en profiter, ai-je commencée.

-Bien, mais faire un tour dans tout le parc par l’entremise d’un bus à découvert, nous donnera  l’occasion de tout voir en même temps puis nous choisirons ensuite ce qui nous convient, m’avait signalé Sara.

Prenons une allée, on avait atteint rapidement un escalator pour descendre et grâce aux indications de la carte, nous avons eu tôt fait de prendre notre tour dans une file qui s’allongeait en zigzag, jalonné par des barres d’acier, l’endroit couvert, on retrouvait de toute part des scènes des plus célèbres films produit par les Studio Universal de Jurassik park, la Momie, aux Pirates des Caraïbes III.

L’air songeur, je remarquai avec quel respect de la discipline et de l’ordre les nombreux visiteurs attendaient leur tour ! C’était quelque chose qui me ramenait à la triste réalité du monde musulman ! Ici, même l’acte de se distraire dénote un degré de civilisation et d’esprit de civisme. Grand et petit agissaient de manière éduqué et chacun respectait son voisin.

-Pourquoi es-tu si silencieuse aujourd’hui ?M’avait interrogée Sara, intriguée par mon attitude.

-Eh bien pour une fois que nous ne sommes pas à un rendez-vous professionnel, je me permets une évasion par la pensée, ai-je répondue.

Elle m’avait regardée un instant voulant dire quelque chose puis s’étant ravisée, elle s’était avancé pour acheter les tickets, enfin notre tour était venu !

Grimper et prendre place dans un sorte de tramway sur roue, nous avait pris quelques instants. Comme les sièges se faisaient face, une maman avec son bébé de deux ans nous avait souris. Une fois de plus, je constatai cette tendance chaleureuse des citoyens Américains à mettre à l’aise les étrangers.