Se réveiller tôt par un temps pluvieux et froid, et reprendre la route après un petit déjeuner consistant poussa certains d’entre nous à bavarder sans fin.

Sortir de Huntsville et prendre la nationale vers Birmingham nous prit à peine vingt minute. Je regardais avec délice la route filer et la forêt s’étendre des deux côtés. Enfin se retrouver en pleine nature, pour un temps, je me tins silencieuse.

Mes collègues Arabes parlaient de sujet divers quand l’un d’eux mis sur le tapis le sujet brûlant des Sunnites et Shiites, je fis semblant de fermer les yeux et de dormir, je détestais ce sujet, car je suis pour une coexistence entre Sunnite et Shiite et surtout qu’on participait à  un programme à base de tolérance et de dialogue.

Je m’éveillai un peu avant notre arrêt à mi-parcours, partout s’étendaient les bois à perte de vue. Une pluie fine avait succédé aux grosses gouttes, nous traversâmes un fleuve.

Avec ma sœur Tunisienne, je discutais des rendez-vous de la matinée, celle-ci m’avertit que peut-être nous raterons la visite au musée des droits civiques tellement l’ordre du jour était chargé.

Je priais en mon for intérieur pour pouvoir faire cette visite au musée, c’était une occasion unique de voir de près des pans entiers de l’histoire de l’Alabama.

L’endroit de notre pause, était captivant, une grande bâtisse en bois recevait les voyageurs de la route. Nous pouvions nous rafraichir, marcher le long des allées fleuris. J’ouvris un jus d’orange et but loin du groupe.

En reprenant la route, je décidai de garder l’oeil ouvert, de plus en plus curieuse. La circulation devenait de plus en plus dense à l’approche de Birmingham, le temps ne s’améliorait pas. A L’arrivée dans la grande cité, George Thompson président du comité des directeurs du conseil religieux de  l’Alabama nous accueillit.

Ce conseil englobe 12 organisations et s’étend à plusieurs groupes religieux 21, plus exactement incluant les Romains Catholiques, Grecques Orthodoxes, Unitariens, Quaker, Conservateur et Réformateur Juif et les communautés Musulmanes.

M. Thompson nous établit les objectifs  du conseil religieux de l’Alabama, entre autres bâtir des relations entre communautés et groupes religieux pour instaurer un puissant réseau définissant le leadership tout en garantissant un état plus fort, plus sain et plus juste.

Apporter une meilleure compréhension de la diversité dans les communautés.

Renforcer une meilleure approche des différents sujets d’intérêt communs et parler avec une seule voix pour tout ce qui concerne le peuple. Et enfin pourvoir les médias des nouvelles  de ses activités, bien entendu agrée par le leadership du conseil religieux de l’Alabama.

Nous eûmes une seconde rencontre vers 11h et quart avec M. Scott Douglas du grand Birmingham,  et Mary Jones coordinatrice du service communautaire au ministère du grand Birmingham. Elle nous donna un aperçu du travail de son service qui focalise sur des sujets d’actualité, comme la pauvreté, le transport, l’école et tout ce qui aide les gens  à sortir de la pauvreté.  Mary Jones m’intéressa une Afro-Américaine très âgée mais à l’indomptable énergie, elle nous parla de choses qui lui tenaient à cœur. Nous apprîmes ainsi, qu’elle se sentait concerné par la promotion de la femme et des enfants. Instituant « Femme puissant programme » dont l’objectif est de donner confiance aux femmes, de les encourager, et de les élever de telle façon qu’elles puissent s’en sortir toutes seules. Et cet ambitieux programme est ouvert à tout le monde.

Autre chose qui attira mon intention, ce sont les remarques de Scott Douglas et Mary Jones, l’Alabama était l’état le plus pauvre et le plus mal représenté au sénat Américain, comme les taxes étaient bas, résultat les infrastructures de bases étaient dans un état lamentable et les enfants souffraient d’autant plus de cette situation que le transport pour les élèves n’existait pratiquement pas ni les transports publics n’arrivaient à répondre aux besoins de la population, d’où résultait  un fort taux d’analphabétisme et une grande tranche de la population perdait son job !

«  Les représentants de l’Alabama de riches propriétaires blancs n’ont qu’un souci, renforcer leur emprise sur le plan législatif et l’un de leurs derniers soucis est de souscrire aux préoccupations des pauvres de leur état. »

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