En rentrant ce jour là à l’hôtel, elle trouva un message du pr Travieti. Il devait la revoir le lendemain à dix heures  pour visiter le dépôt du Fondaco Dei Turchi, elle s’empressa de lui téléphoner :

- Je viendrais vous prendre à l’hôtel et nous irons de là à l’Arsenal nous serons accompagnés par l’un de mes étudiants Francesco Galbi qui est en train de préparer

une thèse sur le rôle commercial des Ottomans en Méditerranéen, j’espère que vous n’y voyez aucun inconvénient à sa présence ?

- Aucun sauf, qu’il sache garder secrète mes investigations et jevous prierai de ne pas vous déranger pour venir me chercher, je saurais être à l'heure convenu à l'Arsenal

-  Bien, à demain donc

Ce soir là, elle guetta le retour de son frère en dînant seule dans sa suite, Murad vint vers onze heures :

-As-tu faim ? Il y a un service tardif au restaurant de l’hôtel, je peux leur demander de te monter un repas. Lui demanda t-elle en le voyant s’écrouler dans un fauteuil, fatigué.

-Non merci, mon client a insisté pour que je dîne chez lui avant que je ne prenne le train. Lui Répondit-il.

-Comment s’annonce son affaire ? Est-elle défendable devant la justice Italienne ? S’enquit sa sœur.

-Oui, il a été licencié avant la fin de son contrat. Farid Utzal, c’est son nom veut réparation, d’après ce qu’il m’a confié, il a été mis en rupture de contrat parce que ses employeurs Italiens ont appris qu’il avait découvert une affaire de dessous de table payé à l’occasion d’un avis d’appel d’offre en Afrique du Nord donc ses messieurs ont voulus se débarrasser de lui après qu’il ait exprimé publiquement son intention de ne pas se taire sur ce procédé malhonnête. Déclara Murad.

Pensive sa sœur l’écoutait, la corruption n’était pas le mal endémique du monde dernier seulement, même les grandes sociétés de l’Europe Unie s’y adonnaient :

-Et toi qu’as-tu fait de ta journée ? Lui demanda son frère.

-J’ai fait une visite au Fondaco, je ne  l’ai pas exploré entièrement. C’est pourquoi, je dois y revenir dans les jours prochains, pour demain j’irais au dépôt à l’Arsenal.

-Bon je te laisse je tombe de sommeil, je dois pouvoir prendre le petit déjeuner demain avec toi, mon train part à huit heure et demi.

-Bonne nuit Murad. Fit sa sœur songeuse.