Madelina Acciouto reconnut le professeur Travieti. Venant vers elle, l’historien la salua. Echangeant quelques formules de politesse avec sa femme, madame Acciouto entendit avec intérêt le pr dire :
- Signorina Angelina m’a ravi par sa connaissance de l’histoire de Vénétie.
La jeune fille fit le ton modeste :
-Avant de venir ici, j’ai tenu à connaître une partie de notre histoire .
-Une louable intention. Dit le professeur.
Le maire de Venise fut déconcerté en écoutant le verdict de Di Balme :
-Je ne dérogerai pas à la règle, avec tout le respect que je vous dois, il est inutile d’insister.
Un silence tomba, vivement coupé par la duchesse de Bavière :
-Et maintenant si nous rejoignons madame Acciouto et allons souper cher Paolo ?
S’effaçant, le jeune homme fit :
-Je vous suis duchesse, Monsieur Solli soyez des nôtres, je vous prie.
L’autre du lui emboîter le pas.
2
Dans le silence impressionnant de l’endroit, Selma perçut soudain un bruit caractéristique. Elle avança avec précaution à la lumière de sa torche, montant les marches de pierres, elle découvrit un premier étage vide. Les murs dévorés par l’humidité, l’air comprimé, Selma éclaira le lierre recouvrant une partie du mur est. L’ouverture par laquelle s’était faufilée la plante grimpante était à moitié obstrué par les tuiles, s’approchant, elle distingua le bruit de tout à l’heure. C’était le ressac contre les fondations du bâtiment. Fermant les yeux un instant, elle se remémora un passage de la lettre testament : « Dans une pièce minuscule du premier étage au fond à droite de l’escalier en colimaçon.»
Elle rebroussa chemin, s’apprêtant à s’aventurer dans la direction indiquée, elle entendit tout à coup l’écho étouffé de pas. Elle regarda autour d’elle, personne. Elle s’immobilisa quelques instants, les pas reprirent au-dessous d’elle. Eteignant sa torche, Selma esquissa un pas silencieux vers les marches. Lentement, elle descendit, se figeant sur la dernière marche Selma Omarti distingua vaguement dans l’obscurité une silhouette humaine se déplaçant vers la sortie. Celle-ci disparut derrière la massive porte d’entrée, vite elle gagna l’issue. Glissant dehors un regard prudent, personne !!
Pourtant le moteur d’une vedette rapide était distinct, sortant tout à fait, elle alla sur la riva, l’intrus était déjà loin : « Me voici à nouveau seule, remontons ! » Se dit-elle.