Le repas servit, à la fin du déjeuner, elle choisit ce moment pour dire d’une voix sincère :

- Maître Abrini, merci.

Un sourire illumina le visage de celui-ci :

-Je vous en prie.Fit-il.

Dans la vedette qui les ramena à San Giorgio, Murad épia sa sœur. Elle avait une expression bizarre. Une fois rentrés, elle alla droit à son laptop,  et l’ouvrit. Quelques tapes sur le clavier, des minutes s’égrenérent lentes, étant monté se changer Murad redescendit. Selma était en arrêt devant le moniteur, il vint se placer derrière elle :

-Est-ce que tu lis ce que je lis ? Demandat-elle brusquement.

-Oui, cependant je n’y comprend rien.

Maintenant la boîte électronique ouverte, elle se tourna vers son frère :

-Ceci est la réponse du directeur général des réserves naturelles de l’Australie, dans laquelle il m’annonce que la partie de terre qui devrait nous revenir est situé dans une zone sous contrôle du ministère de l’environnement et elle est actuellement en examen comme il est coutume de le faire chaque vingt ans.

Murad regarda sa sœur l’air effaré :

- Il a fallut qu’on découvre le trésor à la période même où notre bande de terre est sous les projecteurs des autorités Australiennes ! Fit-il.

-Cela peut nous servir.

-Comment ?

-Nous devons au plus vite charger un avocat à Camberra pour qu’il entre en contact avec le ministère en question; le résultat de l’examen nous importe beaucoup.

-En quoi il nous concerne ? Demanda incrèdule le jeune Omarti.

-Voyons ! Je dois d’abord savoir la nature de cet examen pour pouvoir te répondre, en tous les cas nous sommes gagnants car de savoir que notre terrain n’est pas une propriété privée cela nous enlève une grosse épine du pied.Fit observer la jeune femme en retournant au clavier, faisant jouer ses doigts fins rapidement sur les lettres, elle envoya un message :

 -D’ici demain nous serons fixés avec l’aide de Dieu sur la question, j’ai une autre nouvelle pour toi, lis ceci.

Elle lui tendit un fax de la mairie signé par Enzo Solli où il affirmait la légalité des deux actes de proprièté en leur possession. « Aucune autorité gouvernementale en l’occurrence Australienne ne peut mettre en doute leur légalité. » Avait souligné le maire.

-N’est-ce pas formidable ? Fit-il l’air réjouie.

-Oh oui ! Fit-elle vivement avec un sourire éclatant.

-Et maintenant si tu daignes t’intérresser à quelque chose d’infiniment différent. Fit-il d’une voix si grave qu’elle tressaillit en attendant la suite.

 Après un long silence incompréhensible, Murad fit enfin :

- Ce soir nous sommes invités chez monsieur Di Balme.

Elle acquiesça sans toujours saisir le fond de la pensée de Murad Omarti :

- Selma. Fit-il.

Celle-ci ne détachant pas ses yeux de lui, sentait monter en elle une sourde appréhension, il reprit :

-Paolo Di Balme est l’un des meilleurs fils de Venise, je me suis informé sur lui auprès de Abrini, sincère, ce dernier m’a dit exactement ceci  : Paolo est l’homme le plus riche du sud de l’Europe peut-être tout entière, il reste que c’est l’un des hommes Italiens les plus sages et les plus intelligents du pays et cela malgré son jeune âge il a trentre trois ans.

« Deux ans de plus que moi. » Pensa Selma.

-Je ne te le cache pas, j’ai sentie une vive sympathie pour lui dés que j’ai fait sa connaissance l’autre jour et je lui suis d’autant plus redevable qu’il t’a sauvé la vie le jour de l’orage mémorable. Poursuivit Murad. A ce dîner, je veux qu’on puisse lui être agréable et surtout être aussi authentique que lui.

Elle demeura silencieuse ; voyant son frère s’inquiéter de son mutisme, elle fit :

- Ta volonté est mienne.

 Se levant, elle dit :

-Je veux me reposer un peu.

Il se retira.