Nous étions arrivés à une heure où le dîner n’était pas encore prêt, c’est pourquoi Mr Ken Sonnenschein avait tenu à nous donner une idée exhaustive du Sabbat. C’était selon ses dires, une cessation complète d’activité humaine  et cela à partir du coucher du soleil du vendredi jusqu’au lendemain. Parmi les travaux interdits en ce jour de repos, allumer du feu, cuisiner, labourer et moissonner et travailler en général.

Tout en écoutant notre hôte, je suivais les gestes de notre hôtesse qui préparait du pain Hallah et veillait à lui donner une forme de tresse tout en nous apprenant qu’il devrait être confectionné sans sel.

Ce jour exceptionnel dans la semaine, devrait être accompagnée de prières prononcé en hébreu, Ken Sonnenschein avait tenu à citer devant nous  certaines de ses prières, tout à coup son plus jeune fils, l’interrompit poliment et le corrigea sur la prononciation d’un mot hébreu !

-Parce que votre fils connaît l’hébreu ? Avait fait remarquer l’un de nous au père.

-Oui, nous l’apprenons à nos enfants dés leur plus jeune âge, nous avait répondu le psychologue Juif Américain.

La capacité des enfants à bien apprendre et à bien se remémorer était meilleur que celle des adultes. Pour un temps j’oubliais les parents, et je scrutais des yeux les enfants. Les Juifs sionistes ont une longueur d’avance sur nous en matière d’éducation, quelle que soit leur nationalité, leur attachement envers la terre promise est plus fort que tout et ils veillent à transmettre scrupuleusement cette appartenance plus que douteuse. Pour nous autres musulmans par contre le musulman qu’il soit Algérien ou Yéménite, Koweitien ou Libanais n’éduque pas son fils ou sa fille en développant en eux le sentiment d’allégeance à la terre des prophètes et du Masjid Alqssâa ni ne lui inculque le devoir de libérer cette terre sacré par une conduite morale exemplaire, une quête du savoir  et de participer une participation active dans la renaissance civilisationnel de la Oumma Musulmane !

Une faillite de notre part que nos ennemis sionistes ont su mettre à profit en faveur de leur projet expansionniste, j’étais tellement absorbée dans mes pensées, qu’ un appel discret de la part de Sara me ramena à la réalité. Mes yeux tombèrent alors sur le jeune Sonnenschein, qui me regardait avec une expression hostile qu’il ne put dissimuler.

Loin d’être offusquée, par cette attitude,  je l’ignorais  et j’allais prendre ma place autour de la table du Sabbat. L’un des paradoxes de cette drôle de paix entre Palestiniens et Israéliens était cette interdiction formelle faite aux Palestiniens et aux Arabes en général d’éduquer leur enfant dans la haine du juif sioniste mais aucun interdit par contre ne frappe la communauté des occupants sionistes de la Palestine 48 et 67 quant à l’éducation de leurs .progénitures, ceux-là sont absolument libres d’apprendre très tôt à leurs jeunes  enfants que les Arabes et les Musulmans sont "sales" et "pirates"

Si nous venons à analyser la situation qui prévaut entre le monde Arabo-Musulman et le peuple d’occupant sioniste en terre de Palestine, nous serions obliger d’admettre cette vérité Ô combien honteuse « Les musulmans en tournant le dos à leur foi, voulant à tout prix tronquer les valeurs de l’Islam contre les valeurs matériels d’un Occident en déclin, se sont condamnés à être les esclaves serviles d’un Sionisme Juif arrogant et méprisant.