Paul Olsson vit la jeune fille lui sourire d'un sourire poli "Bien, Monsieur je vous laisse."

Et sans un mot de plus, elle s'éloigna à vive allure. Il demeura interloqué, elle avait utilisé un ton cérémonieux en disant Monsieur et elle n'avait pas manifesté le moins du monde l'intention de reprendre contact avec lui. Il est vrai se dit-il que Aline déjà au lycée était la fille la plus sérieuse de tous les élèves et aucun de nous n'osait lui manquer de respect, moi particulièrement je produisais sur ses nerfs un effet particulièrement désastreux. Elle ne me supportait pas et pourtant j'ai tant essayé d'attirer son attention et la voilà maintenant une jeune fille très élégante encore plus distante que jamais, les années l'ont embellis. Mais du point de vue caractère, elle n'a guère changé."

Avec son bagage, il héla un taxi et rentra chez lui. Son vaste appartement lui parut bien vide et si froid. Il avait toujours entre les yeux l'image de Aline et son sourire poli. "Qu'est-elle devenue toutes ces années et de buter contre  elle aujourd'hui est un signe que je dois bien mûrir."

Il envoya son film à la chaine tv avec laquelle il collaborait et décida un arrêt de travail de quelques heures, il se reposa pendant le reste de la journée et le soir, il emailla à un ami dans les médias lui demandant des informations sur Aline Stratdverden.

La jeune fille accueillit avec joie sa tante :

-C'est un tel plaisir ma chère fille que de te retrouver. Lui dit cette dernière.

La jeune fille s'enquérit des conditions de voyage :

-Tout s'est bien passée et nous n'avons eu aucun retard, Aline je suis vraiment heureuse d'être là avec toi et merci pour ta compréhension, car mon séjour chez toi n'est pas tout à fait personnel.

-Je le sais, tu es conférencière et tu as été invitée pour donner plusieurs conférences. Lui dit la jeune fille, bien au contraire, je suis fière de toi tantine.

La vieille dame sourit :

-Comme tu es gentille, c'est plutôt moi qui suis fière de toi, tu as su remplacer ton frère défunt à la tête de la firme avec brio, je te félicite.

La jeune fille répondit par un simple :

-Merci.

Le lendemain, elle arriva aux bureaux l'air songeur. Elle se savait épuisée, et elle n'avait parler de sa fatigue à personne. Tout le monde comptait trop sur elle, au tout début, elle était effrayée par la charge des responsabilités qui lui incombaient désormais. Heureusement pour elle, elle avait été épaulé par les différents conseillers de son frère, deux spécialement l'avait initié aux affaires de la firme avec une grande rigueur d'esprit et elle leur en était reconnaissante, en plus elle n'était pas tout à fait novice, elle avait fait des études poussés en management et avec un sens du bon jugement, elle avait dirigé le navire avec hardiesse et excellence.

"Maintenant, je veux une pause, car je ne peux continuer comme je le fais, je n'ai plus de loisirs, je ne pratique plus le sport, je vois rarement mon amie la plus proche et côté famille je manque la plupart du temps les rendez-vous familiaux les plus importants."

Ré Bayer se fit annoncer à cet instant, entrant le pas décidé, il la salua et s'assit pour parler avec elle des difficultés qu'il rencontrait pour rapatrier une de leurs sociétés qui s'était localisés en Chine.

Elle l'écouta jusqu'au bout puis elle exprima son opinion le ton derechef :

-Tous ces tracas ont pour origine une seule cause.

-Laquelle ?Lui demanda t-il.

-Nous avons agis dans la précipitation et les Chinois détestent cela, lui répondit-elle.

-Bien, alors que proposes-tu ?

-Nous devons préparer le terrain ici d'abord, pour faciliter le transfert en douce et donner assez de temps à nos gens là-bas pour suivre la procédure légale en application des lois Chinoises.

-Cela va terriblement tarder, objecta son adjoint.

-Ré stp, il n y a pas d'autres issues, ce sera lentement mais sûrement, c'est tout.

Il approuva et repartit.

A midi, elle voulut changer de cadre et consulter quelqu'un. Vers midi et demi, elle dépassa le seuil de l'hôtel Hilton et se dirigea directement vers son restaurant. Là, elle retrouva son amie d'enfance Martha :

-Eh bien ! Je me sens comblée, enfin on se voit après un an et demi d'absence, lui dit son amie en l'embrassant sur les deux joues.

Elle rit :

-Qu'on commande notre déjeuner et qu'on discute après.

Le menu choisit, Martha fit la première :

-Tu as certainement quelque chose à m'annoncer n'est-ce pas ?

Stupéfaite, Aline fit :

-Comment le sais-tu ?

-Nous sommes amies d'enfance, on s'est rarement vu ces dix dernières années sans que tu ne m'apprenne du nouveau à chaque fois, alors je t'écoute, répliqua son amie.

-Tu me vois, à bien me regarder qu'observes-tu ? Lui lança Aline.

Un court moment d'un examen attentif puis Martha dit :

-Il y a un malaise dans ton attitude, est-ce que je me trompe ?

-A franchement parler, je ne le sais pas. Je veux ton avis, je me sens hors champs, ces trois derniers mois et cela me pèse énormément, et je sens que je dois m'arrêter un temps.