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- Si, mais ce renouveau ne peut être effectif sans une assise juridique qui donne la possibilité à l’individu de changer dans la bonne direction sans craindre les foudres des corrompus ou des méchants.
- Tu veux dire que la loi peut être un garant du changement ?
- Si bien sûr cette loi existe et si elle est appliquée ! L’un de nos grands problèmes à l’ère des états laïques est parfois l’absence de juridiction et surtout l’absence de volonté politique à respecter les lois. Une des conditions majeures du renouveau est de faire face à la corruption par exemple, si nous venons à examiner d’un œil critique la situation en Algérie, tout le monde parle de l’inexistence de la conscience qui craint Allah, et on voit tout le monde qui veut combattre ce fléau mais dans les faits c’est difficile.
- Pourquoi ? Ai-je demandé à mon amie.
- Parce que les lois qui protègent les témoins de la corruption n’existent pas encore donc celui qui a une conscience propre et veut dénoncer le mal, le fait à son corps défendant. Et puis beaucoup de nos citoyens donnent la rachwa sans que leurs consciences ne les chatouillent, trop pressés de régler leurs affaires. Avait-elle déclarée.
- Tu veux dire que sans une immunité morale, la loi seule ne peut combattre la corruption ?
- Exactement, me dit-elle.
- Bien et à ton avis, comment peut-on combattre cette corruption indépendamment des lois ?
- Eh bien ! Je crois qu’il faut procéder à une éducation morale dans la famille, l’école, le masjid, partout où il nous est possible de toucher des enfants, car nous avons besoin de nouveau citoyen pour mettre un frein définitif aux maux qui agitent notre société.
Souriante, j’avais fait remarquer à mon amie :
- Donc nous devons attendre 33 ans pour voir le pays recouvrir sa santé ?
Mon amie, fit en ramassant son stylo et sa recherche juridique :
- Allons je dois partir ! 33 ans oui à condition d’avoir suivi cette politique éducative, sinon nous allons à notre perte.
Mon amie partie, je restai seule à réfléchir. En effet l’urgence était grande pour faire front à ce fléau qui stoppe l’élan de tout peuple vers la civilisation.
Je ne sais si nous sommes sur la bonne route mais je sais une chose : Allah ne modifiera point en nous ce que nous ne modifierons pas de notre propre volonté.
Nous ne pouvons prétendre légitimement à un renouveau civilisationnel sans un engagement moral ferme, notre pays et le monde musulman n’ont pas autant besoin de changement politique que de prise de conscience sur le plan moral : Où allons-nous sans nous purifier moralement ? Où allons-nous sans une application formelle des principes et des valeurs de l’Islam ?
Je conclurai par ce témoignage de Monsieur le premier secrétaire Stéphano Lo Savio, qu’il ma donné lorsque il était en fonction à l’ambassade d’Italie à Aldjazaïr en 2006:
« Nous autres occidentaux nous avons tenus à nos valeurs Chrétiennes, pourquoi vous musulmans vous avez délaissé vos valeurs musulmanes ? »
JE ME LA POSE CETTE QUESTION AVEC acuité depuis plus de 25 ans, et la seule réponse que j’ai trouvée est celle-ci « Nous souffrons d’un manque de foi et sans une foi forte et vive en Allah l’omniscient, nous sommes condamnés à l’enfer terrestre et céleste. »
Nous ne pouvons aller vers le changement sans une purification morale qui vient de nous même comme un acte volontaire conscient et responsable, wa Allah Almoustaan.
